Poème en l’honneur de la femme.

Publié le par Espace dédié à la femme maghrébine

Mère de l’Humanité Avec Adam un jour tu as donné Dans la douleur, naissance à toute l’humanité Sans fléchir, pour les autres tu as persévéré Et chaque jour plus fort, ton courage s’est forgé

 

Poème en l’honneur de la femme Mère de l’Humanité Avec Adam un jour tu as donné Dans la douleur, naissance à toute l’humanité Sans fléchir, pour les autres tu as persévéré Et chaque jour plus fort, ton courage s’est forgé Tes enfants, au fil des siècles t’ont succédé Evoluant toujours plus haut, vers le progrès Bâtissant de grandes et prestigieuses cités Et, curieux, explorant les plus hostiles contrées Toujours près d’eux, sans répit tu veillais Toi la mère, l’amante ou la muse bien-aimée Par les plus durs moments de la vie éprouvée Sans jamais renoncer, tu t’es dignement sacrifiée Parfois secrète mais plus souvent discrète Tu es volontiers le paisible appui-tête Sur lequel les plus grands de ce monde s’arrêtent Pour faire l’Histoire et préparer des conquêtes.

 

Renonçant à ton bonheur qui te semble obsolète Chaque jour, du sort des autres tu t’inquiètes Pour eux tu acceptes les plus strictes ascètes Ta sagesse a guidé nos plus nobles prophètes De nos jours tu demeures la lumineuse palette Sans attendre tu fais tiennes nos plus viles défaites Pour servir les autres, telle une sublime comète Tu te bats, te consume, brave les plus rudes tempêtes. Pourtant, Il t’arrive trop souvent de pleurer en silence Tes enfants se construisent sur tes intimes souffrances Etre femme est parfois une réelle indigence Ton image a subi les plus basses inclémences Battue ou mutilée, condamnée à l’errance Bafouée par ceux qui te doivent leur existence Enfermée, délaissée, tu subis l’arrogance Avant d’être répudiée sans la moindre assistance Ton courage exemplaire et ta grande endurance Sans cesse mettent à l’épreuve ton immense résistance Toujours tu redéploies ton extrême bienveillance Et plus digne et vaillante, droit devant tu avances. Alors, Sans te résigner, toujours fière et honnête, Tu te replies un temps, malheureuse bichette, Stoïque et éclairée, jamais rien ne t’arrête Tu surmontes la douleur et les pires disettes Tu recules un moment, silencieuse braisette Effaçant doucement ta candide silhouette Et telle le Phoenix, tu relèves la tête Et fais enfin tinter de ta voix les clochettes Ta présence est pour l’homme ce qu’est la pâquerette Aux saisons. C’est la vie que tu portes, mirifique crossette Tu nourris tes petits et suscite leurs risettes Alors ton regard brille d’un million de paillettes Etoile dans le ciel, tu brilles pour éclairer Les âmes incertaines et les êtres égarés L’amour que tu dégages embellit nos journées La lumière de tes yeux fait briller nos pensées Ta foi en l’être humain demeure in-ébranlée, En dépit des tourments et de l’adversité Que tu as, au fil des siècles subi sans abdiquer Pour chaque fois mieux renaître et plus fort rayonner Ton combat continue, sublime majesté Car la vie, jamais, de cadeaux ne t’a fait Continue ton chemin et n’abandonne jamais Tu détiens l’avenir de toute l’Humanité.

 

Somia Oulmane

In la Nouvelle République NR

du 08 mars 2011.

 http://www.lnr-dz.com/actualites/detail/100963

 

Publié dans Poésie

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